« Ce n’est pas juste de l’eau. C’est notre espoir »
  Ali, 8 ans, pousse le levier du robinet avec un sourire complice. L’eau jaillit en un filet clair. Tout de suite, ses amis accourent. On remplit des bidons, on arrose ses pieds, on se lance quelques gouttes. Un jeu d’eau spontané naît dans cet endroit qui, il y a quelques mois encore, n’était qu’un terrain vague boueux. L’eau potable est désormais là et accessible.
« Plus besoin de marcher pendant des heures vers des sources lointaines, ni de faire la queue sous un soleil brûlant. Ce n’est pas juste de l’eau, c’est la vie qui revient»
Au total 22 500 personnes ont bénéficié des installations d’accès à l’eau à travers 03 mini-systèmes photovoltaïques d’approvisionnement en eau potable installés et 30 forages équipés de pompes à motricité humaine réhabilités dans le département du Logone et Chari dans le cadre de la réponse en eau, hygiène et assainissement pour les populations victimes des inondations et conflits dans ce département. UNICEF travaille pour soutenir les populations déplacées dans la région et permet ainsi de répondre aux besoins immédiats.
« Je suis tellement contente. Maintenant je n’ai plus besoin d’aller très loin pour avoir de l’eau et laver la vaisselle. Je le fais sur place. Merci à UNICEF. »
Ce point d’eau est devenu un lieu de rendez-vous quotidien, autant pour les enfants que pour les parents. Les familles s’y croisent, s’y parlent, échangent des nouvelles. Les enfants, eux, s’y sentent libres. Depuis la création de ce point d’eau, plusieurs activités sont menées sur place par les familles. Halimatou prend plaisir à laver la vaisselle tous les jours à cet endroit.Mariam et Zara, elles, ont transformé les abords du forage en buanderie à ciel ouvert.
Grâce au soutien de ses donateurs et partenaires, l’UNICEF continue d’installer des points d’eau et de mener des activités d’assainissement et de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’hygiène dans les zones touchées par les catastrophes climatiques. Là où tout semblait perdu, chaque goutte d’eau devient une promesse : celle de la vie, de la résilience, et du droit de chaque enfant à grandir en sécurité.
« C’est la première fois que nous avons accès à une eau propre si proche. Ici, nous sommes bien accueillis. Ce forage nous sauve la vie »
Mahamat, un éleveur peul
Chaque soir, des éleveurs nomades venus des campements voisins s’arrêtent au « forage de Mariam Eglise » réhabilité par l’UNICEF. Ils viennent remplir leurs jerricans ou abreuver leur bétail. Ce partage pacifique de la ressource crée des moments uniques de cohabitation entre communautés déplacées et transhumantes.Le point d’eau devient ainsi un carrefour de solidarité, où se croisent les populations d’horizons divers.